En une semaine, la direction du Fonds d’Assainissement de Kinshasa (FONAK) s’est engagée dans une série d’initiatives majeures pour renforcer les mécanismes de financement de l’assainissement et structurer les synergies entre les acteurs impliqués.
Entre rencontres de haut niveau et travaux interinstitutionnels, le FONAK affirme sa volonté de repositionner l’assainissement urbain comme priorité stratégique, dans un contexte où Kinshasa, avec ses millions d’habitants, doit affronter chaque jour une pression environnementale croissante.
Économie nationale : à la recherche d’un mécanisme durable de financement
Le vendredi 4 juillet 2025, le Directeur Général du FONAK a été reçu en audience par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie nationale, Son Excellence Daniel Mukoko Samba.
Au cœur des discussions : la nécessité d’adapter les dispositifs fiscaux actuels pour garantir un appui soutenu aux opérations d’assainissement dans la capitale.
Face à une ville qui produit quotidiennement près de 14.000 tonnes de déchets, le Directeur Général a proposé des pistes concrètes, parmi lesquelles l’élargissement de la base contributive liée à la taxe d’assainissement. Il a remis à cette occasion un document technique présentant des solutions à même d’améliorer les ressources propres du FONAK et de renforcer ses capacités opérationnelles.
Le Vice-Premier Ministre a salué cette initiative, jugée pertinente, et a promis d’examiner avec attention les propositions soumises.
Portefeuille : les entreprises publiques appelées à contribuer à l’effort collectif
Quelques jours plus tard, le jeudi 10 juillet, la démarche de mobilisation s’est poursuivie au ministère du Portefeuille, où le Directeur Général du FONAK a été reçu par Son Excellence Jean-Lucien Bussa.
Cette rencontre s’est voulue à la fois pragmatique et tournée vers l’action. Le FONAK y a présenté la nécessité d’associer les entreprises du Portefeuille de l’État aux initiatives de salubrité publique, que ce soit à travers des contributions directes, des partenariats ou des mécanismes incitatifs.
Jean-Lucien Bussa, tout en réaffirmant l’importance de cette problématique, a recommandé une approche de convergence, impliquant tous les acteurs concernés dans une dynamique collective et cohérente. Il a également encouragé l’institution à travailler dans une logique de coordination multisectorielle.
Atelier technique : vers une meilleure articulation entre institutions
La semaine s’est achevée sur une note technique mais essentielle, avec la tenue d’un atelier de formation interinstitutionnel le vendredi 11 juillet, à l’Hôtel de Ville de Kinshasa.
Organisé à l’initiative de la Régie de Gestion des Déchets de Kinshasa (REGEDEK) et de la Brigade Spéciale pour la Protection de l’Environnement et du Bien-Être Social (BSPE/BESK), cet atelier a réuni les différentes structures intervenant sur le terrain.
Le FONAK y a été représenté par son Directeur Général, Jack Mabaya Kashit ainsi que par Madame Lisette Katako Amboheki, Directrice Générale Adjointe chargée des questions techniques et juridiques.
Les discussions ont porté sur l’harmonisation des rôles, la clarification des responsabilités et la fluidification des canaux de collaboration entre les parties prenantes. La participation active de la direction du FONAK à ces échanges marque une volonté assumée d’ancrer sa mission dans une gestion plus intégrée et efficiente des défis environnementaux de la capitale.
Cap sur l’efficacité et la convergence des efforts
En l’espace de quelques jours, la direction du FONAK a démontré sa détermination à sortir des approches fragmentées pour installer une gouvernance plus structurée du secteur de l’assainissement. Entre plaidoyer politique et engagement institutionnel, ces différentes initiatives s’inscrivent pleinement dans la vision portée par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, et soutenue localement par le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki.
Pour faire de Kinshasa une capitale propre, moderne et résiliente, il faudra tenir ce cap. Le FONAK, lui, semble bien décidé à jouer son rôle.
Ruth Ngwanza