La République Démocratique du Congo a été élue, ce lundi, à la vice-présidence de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, dont l’ouverture officielle est prévue le 9 septembre 2025 à New York.
L’information, confirmée par le ministère congolais des Affaires étrangères, marque un tournant stratégique pour la diplomatie congolaise sur la scène internationale.
Cette élection intervient à un moment clé, alors que la RDC est également candidate pour un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Pour Kinshasa, cette désignation n’est pas anodine : elle illustre le retour progressif du pays parmi les acteurs influents des instances multilatérales, après plusieurs années de relative discrétion.
Depuis son accession à la magistrature suprême en 2019, le président Félix-Antoine Tshisekedi a multiplié les efforts diplomatiques pour repositionner la RDC comme un acteur crédible, engagé et influent dans les affaires internationales.
Lors de la même session plénière, Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères, a été élue présidente de l’Assemblée générale. Elle succède à Philémon Yang, ancien Premier ministre camerounais, salué pour sa gestion du Sommet de l’Avenir en 2024.
« Le monde traverse une période de turbulences profondes, avec plus de 120 conflits armés et un creusement des inégalités. Notre tâche demeure inachevée », a déclaré Annalena Baerbock.
Son mandat débutera officiellement en septembre 2025, à la veille de l’ouverture de la 80ᵉ session. Elle aura notamment la responsabilité de superviser le processus de désignation du ou de la prochain(e) Secrétaire général(e) de l’ONU, le second mandat d’António Guterres arrivant à son terme.
Une plateforme stratégique pour la RDC
Cette vice-présidence représente une opportunité stratégique pour la RDC. Elle permettra au pays de renforcer sa visibilité sur les grandes questions internationales, de faire entendre sa voix sur les enjeux mondiaux majeurs, et de consolider ses alliances diplomatiques, à un moment où plusieurs scrutins décisifs se préparent au sein des Nations Unies.
Benji Mutombo
