
La capitale congolaise a vibré du 28 juin au 6 juillet 2025 au rythme de la 4ᵉ édition du festival international des arts pour l’Évangile, EWAGGELION. Placée sous le thème « Le Gospel de l’inattendu : la paix comme bonne nouvelle », cette édition a mis en lumière la paix comme valeur spirituelle, sociale et artistique, mobilisant artistes, citoyens et institutions autour d’un message d’unité et d’espoir.
Une ouverture ancrée dans l’espace public
Le festival a été lancé à la Place des Évolués à travers une série d’activités participatives :
• un mur d’expression,
• une session de live painting menée par M. Kadima,
• un DJ set gospel-électro,
• des chants chorales,
• et des performances de slam, notamment du collectif Tetra.
Cette première journée a immédiatement placé l’espace urbain au cœur de l’expérience artistique, en l’ouvrant à l’interaction directe avec le public.
Une programmation répartie dans la ville
Du 29 juin au 3 juillet, plusieurs quartiers de Kinshasa ont accueilli des performances graffiti avec, entre autres, le collectif Moyindo Tag, la peintre Dorcas Poba, Jonathan Mbomba et bien d’autres.
• À Ndiji, des fresques collaboratives ont mobilisé les jeunes autour du thème de la paix.
• À Matonge et à la Victoire, des œuvres visuelles ont émerveillé les habitants.
• À Bandalungwa, le Mur des Femmes, porté par des artistes féminines, a marqué un temps fort d’expression engagée.




La ville s’est transformée en toile vivante, rythmée par la ferveur d’une jeunesse créative et engagée, désireuse de faire entendre un message de paix.
Une résidence artistique au Centre Culturel Mont des Arts
Du 30 juin au 4 juillet, une résidence pluridisciplinaire s’est tenue au Centre Culturel Mont des Arts, réunissant plusieurs ballets, performeurs urbains, chorégraphes, musiciens et comédiens.
Ensemble, ils ont conçu un spectacle collectif alliant gospel, danse contemporaine et créations scéniques, avec la paix comme fil conducteur.
Restitution finale à Congo Loisirs
La restitution du festival s’est déroulée le 6 juillet à Congo Loisirs, devant un large public.
Le programme a alterné :
• la projection des temps forts du festival,
• des performances de rap gospel avec Vital Majestic,
• des slams du collectif Tetra et de Benaya, venu de Lubumbashi, illustrant la volonté d’inclure toutes les voix du territoire national,
• ainsi que la présentation du spectacle conçu pendant la résidence.
Un message porté par les institutions
Dans son allocution, la Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine, Yolande Elebe Ma Ndembo, a salué l’engagement des artistes et la capacité du gospel à élargir son impact :
« Plusieurs artistes gospel ont répondu à l’appel de la campagne #TozartElongoNaFARDC et ont participé aux séances culturelles d’éveil patriotique dans le cadre de la campagne CONGOLAIS TELEMA.
Par leurs chants, leurs vidéos, leurs mots vibrants, ils rappellent à la nation que la foi n’est pas une fuite, mais un acte d’ancrage.
La communauté chrétienne n’est pas spectatrice : elle est le poumon spirituel d’un peuple en marche.
Quand les slameurs de la foi, les poètes de l’espérance, les chœurs urbains, les voix venues de l’ombre s’unissent, c’est toute l’âme de la RDC qui parle à sa conscience. EWAGGELION n’est plus seulement un festival : c’est un sanctuaire culturel, un temps suspendu où l’invisible devient tangible. »
Un festival à vocation internationale
Depuis sa création, EWAGGELION s’est imposé comme une plateforme artistique majeure dédiée aux arts pour l’Évangile.
Les précédentes éditions ont accueilli de grandes figures de la scène gospel comme de la scène artistique en général, venues du Congo et d’ailleurs, parmi lesquelles : Judikay, Simiane, Michel Bakenda, Trina Fukiau, Claude Mushikangondo, Chœur La Grâce, Grâce Lokwa, ainsi que les humoristes Alain Essongo, Welfar, Tatu Seraphin, Benji 4 et El Georges.
Un impact durable pour la ville
Les fresques murales, les enregistrements audiovisuels et les paroles partagées dans les quartiers laissent une trace durable.
EWAGGELION IV a confirmé sa mission : fédérer par l’art, mobiliser par la foi, et faire de la culture un vecteur vivant de paix, de mémoire et de transformation collective.
La rédaction